Alors qu’il a rejoint l’équipe Williams en début d’année après plusieurs saisons passées chez Ferrari, l’Espagnol Carlos Sainz insiste sur le fait qu’il lui faudra encore un certain temps pour se familiariser avec la FW47.
Depuis le début de la campagne 2025 sous ses nouvelles couleurs, Carlos Sainz a obtenu comme meilleur résultat une dixième place au Grand Prix de Chine – bien aidé il est vrai par la disqualification des pilotes Ferrari après l’arrivée de l’épreuve.
Après trois courses donc, le pilote Williams n’a marqué qu’un seul point au championnat contre dix-huit pour son coéquipier Alexander Albon, et lorsqu’on lui demande à quel moment les fans pourront voir le meilleur de Carlos Sainz au volant de la FW47, le Madrilène s’est montré très prudent ce jeudi à Sakhir où se dispute le Grand Prix de Bahreïn 2025.
« Si vous vous attendez à voir le meilleur de Carlos Sainz chez Williams lors de la troisième course dans une nouvelle voiture, alors vous ne comprenez pas très bien le sport ou bien vous ne savez pas combien de temps il faut à un pilote pour se familiariser pleinement avec la voiture et comprendre pleinement où se trouvent les derniers dixièmes et demi ou deux dixièmes de chaque voiture. » a-t-il répondu.
« En repensant aux trois premières courses, je pense que je n’ai pas encore réalisé un week-end complet. J’étais rapide en Australie et à Suzuka ; en Chine, j’ai eu un week-end un peu décevant pour diverses raisons, mais pour être honnête, en Australie et à Suzuka, je pense avoir été assez rapide, surtout que je suis encore novice dans la voiture. »
« Réussir à être proche ou dans le même dixième qu’Alex [Albon] pendant les qualifications, je pense que c’est un bon début, un bon point pour commencer la saison. » a-t-il ajouté.
« Je dois juste m’assurer de commettre moins d’erreurs dans l’exécution du week-end et continuer à améliorer ma vitesse, car il est évident que je peux encore progresser légèrement. Je ne suis pas aussi avancé qu’il n’y parait, et il faut juste enchaîner un week-end complet et ça viendra. »
Un week-end important à Bahreïn
Interrogé pour savoir s’il pense que rouler ce week-end sur le tracé de Sakhir où il a engrangé les premiers kilomètres avec sa nouvelle monoplace cet hiver va l’aider à s’améliorer plus vite, le pilote Williams a répondu : « Ce sera très utile, car ici lors des essais, je me suis senti très à l’aise avec la voiture. »
« Etant donné que je n’étais pas très heureux en Chine, j’ai repensé aux essais et aux réglages que nous utilisions ici [cet hiver], et je peux dire que nous sommes impatients avec l’équipe d’essayer de rapprocher la voiture de ce qu’elle était en termes de ressenti lors des essais à Bahreïn. »
« Ici, j’avais l’impression d’être à la hauteur, de piloter assez naturellement et de ne pas avoir à trop réfléchir en termes de pilotage, alors qu’en Chine je me souviens, et même à Suzuka, j’ai dû me creuser la tête pour comprendre comment piloter la voiture et en extraire toutes les performances. »
« Il faut passer par ces week-ends difficiles pour comprendre et faire le point. Cela prend du temps, il y a 24 courses, nous n’en avons fait que trois et, évidemment, tout le monde s’attendait à ce que je sois dans le rythme, ce qui est une bonne chose. »
« Cela signifie que les gens m’apprécient et attendent beaucoup de moi, mais j’étais le premier à me dire après les tests de Bahreïn ; alors que j’étais P1 : « Je suis encore loin du niveau où je dois être avec cette voiture pour performer au niveau que je veux. »
« J’ai été le premier à calmer les attentes et à savoir que le premier trimestre de l’année serait difficile, surtout avec un gars comme Alex qui se donne à fond et fait un si bon travail. Il faut toujours un peu de temps pour atteindre ce niveau, alors je suis calme, je me concentre sur mon travail et je m’occupe de mes affaires, et ça viendra. »
Le moteur Mercedes, un changement majeur
Après avoir roulé plusieurs saisons chez Ferrari, Carlos Sainz a dû repartir quasiment de zéro avec Williams, mais le plus grand changement pour l’Espagnol est le fait qu’il doit désormais rouler avec une unité de puissance Mercedes à l’arrière de sa monoplace, ce qui demande une certaine adaptation.
« Le groupe motopropulseur est probablement le plus gros changement auquel j’ai dû m’adapter dans les équipes [différentes, ndlr]. » insiste Carlos Sainz.
« Certes, il y a l’aérodynamique et les suspensions, mais c’est quand on change de moteur qu’on sent vraiment une grande différence, et je ressens de très grandes différences par rapport à Ferrari. »
« Il y a aussi les aspects dans la façon dont l’équipe gère les montées et les descentes de rapports et la façon dont elle gère le groupe motopropulseur qui, comme vous avez pu le constater en Australie [sortie de piste à cause d’un passage de rapport trop brutal, ndlr] m’a pris au dépourvu. »
« Mais en même temps, il faut vivre cette expérience [sa sortie de piste] pour comprendre que cela n’arrive qu’avec le groupe motopropulseur Mercedes et non Ferrari. C’est intéressant, c’est un changement majeur, c’est incroyable de voir à quel point deux groupes motopropulseurs peuvent être différents, tout en étant très proches en termes de performances. »
« J’ai essayé de donner à Mercedes un retour positif sur les points positifs de Ferrari, tout en essayant de leur faire part de mes impressions sur ce qu’ils font de mieux que Ferrari, afin que nous puissions tous progresser. »
Avant le Grand Prix de Bahreïn, Carlos Sainz occupe la quinzième place au championnat du monde des pilotes 2025.
Laissez votre commentaire ici...